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Histoire de l'électricité

1.1 Concernant l'auteur
Arthur Firstenberg est un scientifique et journaliste à l'avant-garde de la démolition du tabou concernant l'innocuité des champs électromagnétique sur le Vivant. Il est
diplômé en mathématique de l'Université de Cornell et a fréquenté l'Université de Californie, Irvine School of Medicine, de 1978 à 1982, études qu'il a dû interrompre à
cause de séquelles subséquentes à une dose excessive de rayons-X.
Depuis, il s'est consacré à la recherche, à la consultation, comme auteur et comme orateur dans le domaine des effets environnementaux des radiations électromagnétiques.

1.2 Concernant l'ouvrage
Ce livre remarquablement documenté et bien référencé est une pierre angulaire dans le sens qu'il retrace le déploiement de l'électricité dans notre civilisation, sous le jour de
son interaction avec le matériel Vivant, depuis les tout débuts de sa découverte dans les années 1750, jusqu'à nos jours comprenant même des projections dans le futur. À noter
que le titre se réfère à l'ensemble du spectre électromagnétique comprenant les couleurs de l'arc-en-ciel, mais également toutes les fréquences invisibles, comme le sont les
radiofréquence ou les champs générés autour des fils conducteurs.

Depuis le commencement – 1ère partie
Capturée dans une bouteille
En 1746, les premières découvertes liées à l'électricité virent le jour en Europe. L’expérience de Leyde consistait à mettre en évidence le fluide électrique grâce au
frottement de la main sur un globe de verre mis en rotation rapide. L'électricité statique produite faisait grande impression dans les écoles, les foires et chez les privés qui avaient
les moyens financiers d'acquérir ce dispositif, en produisant qui des arcs électriques, qui des électrocutions passagères. Le phénomène de mode était tel qu'il était mal vu de
penser que cette électricité pouvait être dangereuse, même que les électrocutions produisait céphalées, saignements de nez, fatigues chez certains expérimentateurs ainsi
que chez les animaux utilisés dans les tests. La société était prise d'électromania et les plus fervents à se faire électrocuter en bonne compagnie, entre deux coupes de
champagne commencèrent à percevoir des symptômes néfastes. Malgré tout, les établissements médicaux s'équipèrent de la fiole de Leyde (ancêtre du condensateur) à
des fins d’expérimentations médicales pour les avortements ou d'autres applications. Ainsi naquit un tout nouveau domaine de connaissances concernant les effets biologiques
de l'électricité sur les gens, les plantes, les animaux, connaissances qui étaient alors bien plus vastes que celles de nos médecins contemporains qui voient au quotidien des
patients atteints des effets de l'électricité sans même les reconnaître et qui pour la plupart ignorent jusqu'à l’existence de ces connaissances.

Le sourd entend et le boiteux marche
Notant les effets –rarement positifs– plus souvent négatifs de l'application de tensions électriques aux organismes vivants, les chercheurs et médecins en ont conclu que les
organismes vivants fonctionnent en conjonction avec l'électricité. Certaines guérisons ont été obtenues en utilisant l'électricité, comme par exemple en 1851, le neurologiste
Duchenne qui traita la surdité de quelques dizaines de patients au moyen d'impulsions électriques appliquées localement. D'autres mises en évidence de la stimulation des
systèmes nerveux, cardiaque, cardiovasculaire, gustatif, sudatoire et autres, par l'électricité produite dans des couples galvaniques furent expérimentées, notamment par
Volta en Italie, parmi d'autres chercheurs en occident. Il fut constaté que le nombre des effets curatifs était nettement moindre que les effets délétères dont on peut lire la liste et
qui comprennent les symptômes de l'électro-sensibilité (ES ) connus aujourd'hui, comme céphalées, vertiges, nausées, confusion mentale, fatigue, dépression, insomnie, etc.

Sensibilité électrique
Le botaniste français Thomas-François Dalibard –qui a mené des expériences électriques sur le Vivant– confie à Benjamin Franklin dans une lettre datée de 1762 qu'il
ne peut plus aller de l'avant pour cause d'intolérance électrique de son organisme. C'est un des premiers électro-hypersensibles (EHS) déclaré formellement. A en lire le contenu,
ce botaniste devait être fortement affecté. D'autres professeurs et chercheurs font la même et triste expérience et doivent cesser leurs travaux. Même le si renommé
Benjamin Franklin fut atteint d'une maladie neurologique chronique durant ses recherches sur l'électricité, dès 1753, et les symptômes font largement penser à de
l'électro-hypersensibilité. Tant et si bien qu'à la fin du 18ème siècle, il fut de renommée populaire que l'électricité pouvait rendre malade, selon le sexe, la morphologie et la
condition physique des individus. De même, on avait observé que certains individus réagissaient fortement aux changements de météo, souvent corrélés à des modifications
électriques de l'atmosphère. Certains de ces sujets sont connus jusqu'à nos jours, comme Christophe Colomb, Dante, Charles Darwin, Benjamin Franklin, Goethe, Victor
Hugo, Leonardo DaVinci, Martin Luther, Michel-Ange, Mozart, Napoléon, Rousseau, et Voltaire.

La route délaissée
Durant les années 1790, la science se trouva face à une crise d'identité quant à l'interprétation et l'unification des quatre différents fluides que sont l'électricité, la
lumière, le magnétisme et la chaleur. Pour ce qui est de l'électricité, on avait d'un côté la perception selon Luigi Galvani qui considérait que l'électricité faisait partie intégrante du
Vivant et de l'autre Volta qui pensait que l'électricité n'était qu'un effet « secondaire » des réactions chimiques internes au vivant. Volta, inventeur de la pile électrique fort utile
et pouvant potentiellement être la source de retombées pécuniaires, eut gain de cause contre la vision plus globale de l’interaction entre électricité et vivant.

Maladie électrique chronique
Dès la fin du 19ème siècle, le paysage des villes fut métamorphosé par l'installation de lignes de télégraphe partout dans les pays industrialisés. Cette technologie utilisait des
tensions de l'ordre de 80 volts sur un seul conducteur, le retour du signal se faisant par la Terre. Alors naissent les premiers courants vagabonds auxquels le Vivant fut exposé. On
vit alors apparaître des maladies de civilisation telle que la neurasthénie dont furent affectés Frank Lloyd Wright et Theodore Roosevelt parmi d'autre personnalités. Notons au
passage que la neurasthénie s'apparente de très près à l'électro-hypersensibilité, terme plus moderne pour désigner la même sensibilité à l'électricité. Les télégraphistes
employés à manipuler le courant électrique envoyé dans les lignes, donc exposés à des champs électromagnétiques importants furent frappés du mal télégraphique pour la
moitié d'entre-eux environ. Encore une fois, les symptômes étaient les mêmes que ceux de l'EHS. Plus tard, vers 1915, ce furent les téléphonistes qui seront confrontés aux
même symptômes, car exposés durant de longues heures aux champs électromagnétiques des communications, devant leur pupitre. En 1989, il fut noté qu'a
Winnipeg, 47% des opérateurs téléphoniques étaient atteints des mêmes symptômes. Toutefois, en 1894, un célèbre psychiatre viennois écrivit un article dont l'influence fut
grandement néfaste à tous les malheureux qui souffraient du mal télégraphique, de neurasthénie, du syndrome des micro-ondes ou d'EHS. Au lieu de voir la cause extérieure
de la pollution électromagnétique, il attribue ces symptômes à des pensées désordonnées ou à des émotions mal contrôlées. Ainsi, on médicalise des millions de citoyens affectés
par le smog électronique au lieu de réduire leur exposition à ce polluant. Sigmund Freud renomma la neurasthénie –dont on connaissait bien l'origine électrique– en névrose
d'angoisse ou attaque d'anxiété ou encore attaque de panique. Ainsi, le déploiement sans précaution de l'électrification put continuer sans entrave.
A noter qu'en Russie, la neurasthénie est listée comme maladie environnementale car la redéfinition abusive de Freud fut refusée.


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